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Comment calculer la durée d’indemnisation chômage (ARE) en 2025 ?

Les règles d’indemnisation du chômage (ARE) ont encore évolué au 1er juillet 2025, conformément au décret du 26 mars 2025. Ce texte prolonge le principe de modulation de la durée d’indemnisation et précise plusieurs points clés pour les demandeurs d’emploi.


1. Le principe général du calcul


La durée d’indemnisation dépend du nombre de jours travaillés au cours de la période de référence.


  • Pour les moins de 55 ans : on prend en compte les 24 derniers mois avant la fin du contrat.


  • Pour les 55 ans et plus : la période de référence est de 36 mois.


À partir de cette durée théorique, un coefficient de 0,75 (soit une réduction de 25 %) est appliqué lorsque la conjoncture est favorable. Lorsque la conjoncture devient dégradée, un complément de fin de droits peut être versé afin de rallonger la durée d’indemnisation.


2. Nouveautés introduites par le décret du 26 mars 2025


D’après le Service-Public (actualité du 26 mars 2025) :

« La durée d’indemnisation est modulée selon la situation du marché du travail jusqu’au 31 décembre 2026. Le coefficient de 0,75 reste applicable, et un complément de fin de droits est prévu lorsque la conjoncture devient défavorable. »

Les principales nouveautés :


  • Prolongation de la modulation jusqu’au 31 décembre 2026.

  • Maintien du coefficient 0,75 pour les fins de contrat jusqu’à cette date.

  • Durées planchers et plafonds confirmées :


    • Minimum : 182 jours (6 mois) ;


    • Maximum :

      • 18 mois pour les moins de 53 ans ;

      • 22,5 mois pour les 53-54 ans ;

      • 27 mois pour les 55 ans et plus.


  • Complément de fin de droits (CFD) : il permet de récupérer la durée retirée si, au moment où les droits s’épuisent, la conjoncture est « dégradée » (taux de chômage ≥ 9 % ou hausse ≥ 0,8 point sur un trimestre).


  • Mesures transitoires : certaines règles d’allongement pour les 53-54 ans en formation restent applicables jusqu’au 31 mars 2025 inclus.


3. Étapes du calcul pratique


1️⃣ Déterminer la période de référence :– 24 mois (36 mois si ≥ 55 ans) précédant la fin du contrat.

2️⃣ Compter les jours travaillés et les jours inter-contrats.

3️⃣ Déduire les périodes exclues :– arrêts maladie > 15 jours, congé maternité/paternité/adoption, accidents du travail, formations CPF/PPAE, etc.

4️⃣ Plafonner les jours non travaillés pris en compte à 75 % des jours travaillés.

5️⃣ Appliquer le coefficient de 0,75 à la durée totale ainsi calculée.

6️⃣ Comparer au plafond d’âge (18, 22,5 ou 27 mois).


4. Exemple concret

Salariée de 42 ans, 220 jours travaillés et 200 jours inter-contrats sur 24 mois.– Inter-contrats plafonnés : 75 % × 220 = 165 jours.– Total amplitude : 220 + 165 = 385 jours.– Application du coefficient : 385 × 0,75 = 289 jours ≈ 9,5 mois.– Si la conjoncture est dégradée à la fin des droits, un complément peut rallonger jusqu’à 385 jours (12,5 mois), dans la limite de 24 mois.

5. Cas particuliers en 2025


  • 53-54 ans en formation : prolongation spécifique jusqu’au 31 mars 2025 (mesure transitoire).

  • 55 ans et plus : maintien des droits allongés (jusqu’à 36 mois).

  • Rupture de période d’indemnisation : reprise du calcul sur la base du reliquat.

  • Régime transitoire pour fins de contrat avant le 1er avril 2025 : application des anciennes règles.


6. Points de vigilance pour les employeurs et RH


  • Anticiper les effets du coefficient 0,75 dans les plans de départ.

  • Informer les salariés sur la durée réelle de leurs droits (prévention du risque social).

  • Archiver les justificatifs d’activité pour éviter les litiges avec France Travail.

  • Former les gestionnaires RH aux nouvelles modalités (congé, alternance, démission légitime).


7. Synthèse rapide

Âge du salarié

Période de référence

Durée maximale (coefficient 0,75 inclus)

Durée maximale (avec complément)

Moins de 53 ans

24 mois

18 mois

24 mois

53-54 ans

24 mois

22,5 mois

30 mois

55 ans et +

36 mois

27 mois

36 mois


 
 
 

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